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Et voilà pourquoi l’allemand met le verbe à la fin

C’est dans la syntaxe que se joue le choc, jubilatoire, des univers mentaux. La démonstration de Heinz Wismann, philosophe allemand à Paris, auteur de «Penser entre les langues». Dans un français parfait.

Le Temps: Dans votre dernier livre* «Penser entre les langues», vous écrivez, à propos du «Hochdeutsch»: «Cette langue qui, pour être parlée, suppose que les locuteurs soient libérés de la contingence des affects.» C’est exactement l’argument avancé par les Alémaniques pour défendre leur emploi du dialecte. Les Allemands parlent-ils donc aussi le dialecte en famille?
Heinz Wismann: Par Hochdeutsch, on désigne la langue allemande codifiée, imposant le respect strict de ses règles syntaxiques. Et j’observe qu’à partir du moment où, entre deux locuteurs, l’affect s’en mêle, où la tonalité de l’échange devient plus familière, la syntaxe est malmenée. Mais cela ne veut pas dire que tous les Allemands parlent en famille un dialecte comme en Suisse. De fait, la plupart du temps, ils parlent une langue intermédiaire, volontiers teintée d’inflexions dialectales mais, surtout, syntaxiquement en rupture avec le carcan du pur Hochdeutsch, qui est terriblement contraignant.
– Pourquoi l’est-il?
– Le français place le déterminant après le déterminé: «Une tasse à café». En allemand, c’est l’inverse: Eine Kaffeetasse. Si vous appliquez ce principe à la structure de la phrase, vous obtenez une accumulation d’éléments chargés de déterminer quelque chose qui n’est formulé que plus tard. De la part du locuteur, cela demande une discipline de fer. C’est pourquoi les présentateurs des informations télévisées lisent en général leur texte: il est malaisé d’improviser correctement en Hochdeutsch. Par ailleurs, cette structure syntaxique limite la spontanéité de l’échange car elle oblige l’interlocuteur à attendre la fin de la phrase pour savoir de quoi il est question. D’où les remarques critiques de Madame de Staël sur l’impossibilité d’avoir une conversation en allemand…
– … parce qu’on ne peut pas interrompre un Allemand qui parle. Est-ce cela, le propre de la conversation: interrompre son vis-à-vis?
– Aux oreilles d’un Allemand, les Français sont des gens qui parlent tous en même temps. Mais s’ils peuvent se permettre de s’interrompre, c’est parce qu’ils évoluent dans une structure syntaxique où l’essentiel est posé d’emblée et l’accessoire suit. Ainsi, le «gazouillis» des salons français vanté par Madame de Staël consiste à emboîter le pas à celui qui parle comme on relance un ballon, à faire circuler la parole dans un esprit de connivence.
– Mais d’où vient la rigidité de l’allemand? Est-ce du fait que, contrairement à la plupart des idiomes européens devenus langues nationales, le «Hochdeutsch» n’était pas, à l’origine, une langue parlée?
– L’histoire du Hochdeutsch est compliquée. Elle puise son origine dans la traduction des Evangiles par Luther. On a bien affaire à la grammaticalisation d’un dialecte, mais à l’aide du grec ancien. On peut dire, pour faire court, qu’avant d’être adopté comme langue nationale, le Hochdeutsch a été une langue littéraire, puis administrative, mais pas vraiment parlée.
– Chaque langue, écrivez-vous, véhicule un rapport particulier au réel. Et l’instrument privilégié de ce «vouloir dire», c’est la syntaxe. Que «veut dire» cette bizarrerie allemande qui consiste à placer le verbe à la fin de la phrase?
– Elle dit que le verbe est essentiel. Elle indique que l’action verbale, élément ultime de la chaîne des déterminations successives, porte l’ensemble de l’énoncé. Par contraste, la phrase latine est conçue à partir du sujet, sur lequel s’appuie le reste de l’énoncé. Il y a un rapport d’équivalence avec l’attribut, qui s’accorde en genre et en nombre: «La femme est grande.» Entre les deux, l’«auxiliaire» joue un rôle subalterne de copule. En allemand, le verbe est beaucoup plus puissant. On dit «La femme est grand», ce qui suppose quelque chose comme un verbe «grand être» où ce qui en français est attribut revêt une fonction adverbiale. On retrouve cette différence fondamentale dans la notion même de «réalité»: la «res» latine est une entité nettement circonscrite, distincte, à la limite immobile. La Wirklichkeit provient du verbe wirken, agir. Elle correspond à une réalité essentiellement dynamique. Certes, on peut aussi dire Realität en allemand, mais seulement pour constater un état de fait, le plus souvent assorti d’une nuance de regret: les rides qui se creusent sur mon front sont une Realität, pas une Wirklichkeit. On a affaire à deux univers mentaux, qui mettent l’accent l’un sur le mouvement, l’autre sur la localisation.
– Mais la langue ne crée pas ex nihilo notre rapport au réel: d’où vient cette différence?
– Schématiquement, on peut dire que le principe de spatialisation est central dans les régions où le soleil est mâle et la vue dégagée. C’est le cas des pays latins. En Allemagne, au nord en général, la brume voile la perception visuelle. Dans la forêt profonde surtout, c’est l’ouïe qui domine. L’oreille guette les bruits, qui évoluent d’un instant à l’autre.
– Toutes les langues du nord ne mettent pas le verbe à la fin…
– Disons que l’allemand est la langue qui a poussé à l’extrême son propre principe de cohérence. Prenez l’horizon métaphorique du mot «appartenance»: en français, il évoque un appartement. En allemand Zugehörichkeit contient le verbe hören, entendre: on appartient à un groupe si l’on est capable d’entendre son appel. Le rapport au réel passe par l’ouïe. C’est pourquoi la musique constitue l’une des contributions principales des germanophones à la culture universelle. Avec la philosophie spéculative, qui est son corollaire. La «logique» hégélienne peut en effet être lue comme l’équivalent d’une phrase allemande ininterrompue alignant tous les éléments possibles du verbe «être». On retrouve le même souci d’exhaustivité dans le traitement du thème musical (Durchführung) de la sonate clas­sique.
– Les Allemands seraient plus portés sur l’action que les Français?
– Ils ont vraiment, je crois, une plus grande capacité à se projeter vers l’ailleurs. On le voit sur la scène économique mondiale, où ils sont très présents. Pourquoi les industriels français sont-ils si faibles à l’exportation? Ils sont trop bien dans l’«Hexagone», cet espace parfait!
– Vous dites également du français que c’est une langue «allusive» et «compactée». En cela, elle est donc sœur jumelle de l’anglais, qui devrait pourtant être plus proche de l’allemand…
– L’anglais a en commun avec le français d’avoir été façonné par l’usage de cour. D’où son caractère idiomatique: lorsqu’on demande pourquoi, en anglais, telle chose se dit de telle manière, on vous répond «parce que c’est comme ça». Il n’y a pas de règle, il faut maîtriser la convention, laquelle change selon le milieu où se reflète la hiérarchie sociale. Le français, à un degré moindre, a ce même caractère idiomatique, l’allemand pas du tout: socialement, c’est une langue nettement plus égalitaire.
– Mais pourquoi dites-vous que le français est «compacté»?
– Le propre du courtisan, c’est de parler des choses «à bon entendeur». La grande prouesse de La Princesse de Clèves consiste à évoquer une passion amoureuse sans jamais la désigner explicitement. La conséquence de cette culture du demi-mot est que, de Montaigne à Madame de La Fayette, des dizaines de milliers de vocables ont été abandonnés. Racine écrit ses tragédies avec mille cinq cents mots. «Ardeur» lui sert à désigner une foule de choses différentes, de l’amour à la haine en passant par le courage au combat. C’est ce qui fait dire à certains que le français est la langue européenne la plus proche du chinois.
– Quand on colle aux choses, on ne voit rien, seule la distance rend lucide, écrivez-vous: être bilingue, ça rend intelligent?
– Chaque langue portant en elle un reflet du réel, quand je décolle de la mienne pour aller vers une autre, j’enrichis ma capacité à percevoir de la réalité. Je me donne une chance de développer une intelligence réflexive, c’est-à-dire d’aller voir ailleurs et de revenir enrichi de ce que j’ai compris en m’écartant de moi. J’oppose cette attitude au syndrome identitaire, qui est la forme la plus stupide de l’affirmation de soi: on est fier de n’être que ce que l’on est. C’est très appauvrissant.
– Mais rassurant, car pour prendre de la distance, il ne faut pas avoir peur de tomber…
– Bien sûr que c’est rassurant, et les populismes de toutes espèces exploitent aujourd’hui honteusement cette tendance naturelle à vouloir rester entre soi. S’éloigner est toujours «une petite douleur», comme dit Hegel dans ses récits pédagogiques. Mais il insiste sur les gratifications bien plus grandes, à la fois intellectuelles et affectives, que procure l’expérience du retour. Il recommande donc de fonder l’enseignement sur l’approfondissement de cette expérience, pour laquelle les langues étrangères, y compris les langues mortes, jouent un rôle essentiel.
– Mais pourquoi une telle régression identitaire aujourd’hui?
– C’est comme si les gens ne trouvaient pas d’autre moyen de résister à la mondialisation. On vit dans un monde très ouvert, mais c’est une fausse ouverture car notre perception de l’ailleurs passe généralement par un filtre unique: celui du «globish», cette langue de service, dénuée de toute dimension connotative, qui réduit à la portion congrue notre rapport au réel. L’anglais international ne reflète guère que l’univers des marchan­dises.
– Vous êtes contre toute idée de langue unique?
– Oui. La nostalgie d’un paradis pré-babélique est très régressive. Le principe de vie, c’est la différenciation: vive la prolifération des langues!
– Le plurilinguisme n’est-il pas le privilège d’une élite?
– C’est un privilège auquel tout le monde a droit. Sous prétexte de démocratisation, l’école d’aujourd’hui abaisse son niveau d’exigence et, ce faisant, creuse l’écart social. Elle n’a aucune excuse pour ne pas jouer son rôle, qui est d’arracher les enfants au monolinguisme infantile afin de leur donner accès à d’autres univers mentaux.
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https://www.letemps.ch/culture/2012/09/24/voila-lallemand-met-verbe-fin

Umberto Eco: a "World Heritage"


We don't need to write more on his career or on his death last 19 February. We can remember him for who he is: a "World Heritage".

ARRIVEDERCI MAESTRO!

Born in Alessandria (Piemonte), Italy, January 5, 1932.

Academic Degrees
1954 - Laurea in Philosophy at the University of Torino.
1961 - Libero Docente in Aesthetics.
1975-2007 - Ordinario (Full Professor) of Semiotics, University of Bologna
2008 - Professor Emeritus, University of Bologna
1985 - Doctor Honoris Causa, Katolieke Universiteit, Leuven.
1986 - Doctor Honoris Causa, Odense University, Danmark.
1987 - Doctor Honoris Causa, Loyola University, Chicago.
1987 - Doctor Honoris Causa, State University of New York.
1987 - Doctor Honoris Causa, Royal College of Arts, London.
1988 - Doctor Honoris Causa, Brown University.
1989 - Doctor Honoris Causa, Université de Paris, Sorbonne Nouvelle.
1989 - Doctor Honoris Causa, Université de Liège.
1990 - Doctor Honoris Causa, University of Sofia.
1990 - Doctor Honoris Causa, University of Glasgow.
1990 - Doctor Honoris Causa, Universidad Complutense de Madrid.
1992 - Doctor Honoris Causa, Kent University, Canterbury
1993 - Doctor Honoris Causa, Indiana University.
1994 - Doctor Honoris Causa, University of Tel-Aviv.
1994 - Doctor Honoris Causa, University of Buenos Aires
1995   Doctor Honoris Causa, University of Athens
1995 - Doctor Honoris Causa, Laurentian University at Sudbury (Ontario)
1996 - Doctor Honoris Causa, Academy of Fine Arts, Warsaw
1996 - Doctor Honoris Causa, University Ovidius, Constanta.
1996 - Doctor Honoris Causa, University of Santa Clara (California)
1996 - Doctor Honoris Causa, University of Tartu
1997 - Doctor Honoris Causa, Université de Grenoble
1997 - Doctor Honoris Causa, Universidad de Castilla-La Mancha.
1998 - Doctor Honoris Causa, Lomonosov University of Moscow.
1998 - Doctor Honoris Causa, Freie Universität, Berlin.
2000 - Doctor Honoris Causa, Université du Quebec, Montreal
2001 - Doctor Honoris Causa, Open University
2002 - Doctor Honoris Causa, Rutgers University
2002 - Doctor Honoris Causa, University of Jerusalem
2002 - Doctor Honoris Causa, Università di Siena
2004 - Doctor Honoris Causa, Université de Franche-Comté, Besançon
2005 - UCLA Medal
2005 - Doctor Honoris Causa, Università Mediterranea, Reggio Calabria
2007 - Doctor Honoris Causa, Univerza v Ljubljani
2008 - Doctor Honoris Causa, University of Uppsala
2009 - Doctor Honoris Causa, Pontifical Institute, Toronto.
2010 - Doctor Honoris Causa, Universidad de Sevilla
2010 - Doctor Honoris Causa, Paris II
2013 - Doctor Honoris Causa, Universidad de Burgos
2014 - Doctor Honoris Causa, Universidade de Rio Grande do Sul

Academic Appointments
1961-4     Lecturer in Aesthetics at the University of Torino, Facoltà di Lettere e Filosofia and at the Politecnico of Milano, Facoltà di Architettura.
1966-69   Associate Professor of Visual Communication, Facoltà di Architettura, University of Firenze.
1969-71   Associate Professor of Semiotics, Facoltà di Architettura, Politecnico di Milano.
1969        Visiting Professor New York University
1971 -.     Editor of VS-Semiotic Studies.
1971-75   Associated Professor of Semiotics, Facoltà di Lettere e Filosofia, University of Bologna.
1972        Visiting Professor Northwestern University
1972-79   Secretary General of the IASS/AIS (International Association for Semiotic Studies);
1979-83   Vice-President of IASS/AIS. Now Honorary President.
1975        Visiting Professor UC-San Diego
1976        Visiting Professor New York University
1976-77, 1980-83: Director of the Istituto di Discipline della Comunicazione e dello Spettacolo, University of Bologna.
1977        Visiting Professor Yale University
1978        Visiting Professor Columbia University
1980        Visiting Professor Yale University
1981        Visiting Professor Yale University
1983/88   Director of the Istituto di Discipline della Comunicazione, University of Bologna.
1984        Visiting Professor Columbia University
1986/02   Director of the PhD Program in Semiotics, University of Bologna.
1989 -...   President of the International Center for Semiotic and Cognitive studies, University of San Marino.
1989-95   Member of the CSEO (Executive Scientific Committee) of the University of San Marino
1990        Tanner Lecturer, Cambridge University.
1992/93   Professeur étranger, Collège de France, Paris.
1993        Norton Lecturer, Harvard University.
1993-98:  Chair of Corso di Laurea in Scienze della Comunicazione, University of Bologna.
1996        Professeur étranger, Ecole Normale Superieure, Paris
1996        Visiting Fellow of The Italian Academy, Columbia University, New York.
1998        Goggio Lecturer, University of Toronto.
1999 -      President of the Scuola Superiore di Studi Umanistici, University of Bologna.
2002        Weidenfeld Lecturer, Oxford
2002-05   President of the Consiglio Scientifico of the Istituto Italiano di Scienze Umane
2006-2010      President of the Comitato dei Garanti of the Istituto Italiano di Scienze Umane
2008        Richard Ellmann Lecturer, Emory University

Memberships
1965....       Honorary Trustee of the James Joyce Association.
1994 -.        Honorary President of the IASS/AIS
1991 -      .  Honorary Fellow, Rewley House (now Kellogg College), Oxford.
1992           Member of the International Forum of Unesco
1992 -         Member of the Académie Universelle des Cultures, Paris.
1994 -         Member of the Academy of Sciences of Bologna.
1998 -         Member of the Academia Europea de Yuste
1998 -         Honorary Member of the American Academy of Arts and Letters
2002           Honorary Fellow, St: Anne’s College, Oxford.
2003……   Member of the Council of Advisors of the Bibliotheca Alexandrina
2006           Foreign Member of the Polish Academy of Arts and Sciences
2011           Member of Accademia Nazionale dei Lincei
2011           Membre Associé de l’Académie Royale de Belgique
2011           Foreign member of the Russian Academy of Literature. Member of the editorial board of Semiotica, Poetics Today, Degrès, Structuralist Review, Text, Communication, Problemi dell'informazione, Word & Images, VS etc.

Awards
1981: Premio Strega, Premio Anghiari, Premio Il Libro dell'anno (Italy).
1982: Prix Medicis Etranger (France) .
1983: Columbus Award of the Rotary Club, Florence.
1985: Marshall McLuhan Award - Unesco Canada and Teleglobe.
1989: Premio Bancarella (Italy)
1992: René Wellek Prize by American Comparative Literature Association
1999  Crystal Award, World Economic Forum, Davos.
2000  Premio Principe de Asturias, Oviedo
2000  Dagmar and Vaclav Havel Vision 97 Foundation Award
2002  Austrian State Award for European Literature
2002  Prix Mediterranée Etranger (France)
2004  Gran Gagliaudo d'Oro della Città di Alessandria
2005  Kenyon Review Award (U.S.A.)
2007  Prize 2007 of the City of Budapest
2007  Premio Internazionale Diritti Umani Città di Orvieto
2007  Premio Letterario Giorgio Calcagno, Almese
2007  McKim Medal of The American Academy in Rome
2011  Cesare Pavese Award, Santo Stefano Belbo
2012  Treaties of Njimegen Medal
2012  Man of the Year – Art Museum of Tel Aviv
2013  Premio Medaglia D’Oro alla cultura italiana in  Argentina
2014 Gutenberg Preis, Mainz

Decorations
1981: Honorary Citizen of Monte Cerignone
1985: Commandeur de l'Ordre des Arts et des Lettre (France)
1993: Chevalier de la Legion d'Honneur (France).
1995: Golden Cross of the Dodecannese, Patmos (Greece).
1996  Cavaliere di Gran Croce al Merito della Repubblica Italiana
1999  Orden pour le Merite für Wissenschaften und Künste (Germany)
2001  Transcendent Satrape du Collège de Pataphysique
2003  Officier de la Legion d'Honneur (France)
2009  Grosse Verdienstkreuz mit Stern des Verdiensrordens des Bundesrepublik Deutschland
2010  Honorary Citizen of Nizza Monferrato
2011  Honorary Citizen of San Leo
2011  Commandeur de la Legion d’Honneur (France)
2013 Honorary citizen of Torre Pellice

LECTURES - In addition to lectures and seminars given in Italian universities and cultural institutions, he has given lectures, seminars and working sessions at the following institutions:
ARGENTINA - Universidad de La Plata, Universidad de Buenos Aires, Universidad de Cordoba, Universidad de Rosario, Universidad de Tucuman.
AUSTRALIA - University of Sydney, Monash University-Melbourne, Griffith University-Brisbane, University of Queensland-Brisbane, Murdoch University-Perth, University of Perth.
AUSTRIA - University of Vienna
BELGIUM - Université Libre de Bruxelles, Université de Liège, University of Antwerp, Katolieke Universiteit, Leuven, Palais des Beaux Arts, Bruxelles.
BRAZIL - McKenzie University-São Paulo, Universidade de São Paulo, Universidade do Estado-Rio de Janeiro, Pontificia Universidade Federal-Rio de Janeiro, Escola de Deseno Industrial-Rio de Janeiro, Universidade de Porto Alegre, Universidade de Recife, Universidade de Bahia, Universidade de Curitiba.
BULGARIA - University of Sofia.
CANADA - University of Toronto, Université de Montreal, Université du Québec, Carleton University-Ottawa, Harbourfront Lectures-Toronto.
CHINA – Beijing University, Institute for Social Sciences.
CZECHOSLOVAKIA - Writers Union, Prague, Vize 97.
DENMARK - University of Aarus, University of Odense, University of Roskilde.
EGYPT- Bibliotheca Alexandrina
ESTONY – Tartu and Tallinn Universities
FRANCE - Ecole Pratiques des Hautes Etudes, Université de Paris III, VII and VIII, Université de Perpignan, Colloques de Royaumont, Institut International de Philosophie, Collège de France, Sorbonne Paris I. Ecole Normale Superieure, Paris, Université Stendhal, Grenoble, Université de la Franche Comté, Bibliothèque Nationale, Paris.
GERMANY - Freie Universität-Berlin, Technische Universität-Berlin, Ruhr Universität-Bochum, University of Hamburg, Universität Konstanz, University of Dresden.
GREECE - University of Athens.
HOLLAND - University of Amsterdam, University of Nijmegen.
HUNGARY - University of Budapest.
INDIA – Institut Français de Pondicherry; Nehru University Delhi
IRELAND - University College, Dublin.
ISRAEL - University of Tel Aviv; University of Jerusalem.
JAPAN - Japan Foundation, Tokyo.
POLAND - University of Warsaw.
PORTUGAL - Universidade de Lisboa, Universidade de Coimbra, Universidade do Porto.
SLOVENIA – University of Ljubljana
SPAIN - University if Madrid, University of Barcelona, University of Castilla-La Mancha, Guggenheim Museum, Bilbao, Universidad de Sevilla, Alhambra de Granada..
SWEDEN - Nobel Foundation. Uppsala University.
SWITZERLAND - University of St. Gall.
TUNISIA - Université de Tunis.
TURKEY – Bosphorus University
U.K. - University of London, University of Oxford, University of Reading, University of Cambridge, Kent University, University of Glasgow, Weindenfeld Lectures, Oxford..
U.R.S.S. and Russia - Writers Union, Moskow, Tibilisi, Taskent, University of Human Sciences Moskow, Russian National Library of Saint-Petersburg, Lomonosov University Moskow.
U.S.A. - New York University, The City University of New York, Brooklyn College, Columbia University, Barnard College, Yale University, Harvard University, Cornell University, Christian Gauss Seminars-Princeton, Cooper Union-NY, Kent University, Tulsa University, UC-Los Angeles, UC-Berkeley, UC-Santa Barbara, San Francisco State College, Stanford University, Riverside University-California, Amherst College, University of Buffalo, Southern California University, Indiana University-Bloomington, University of Illinois-Urbana, University of Minnesota-Minneapolis, University of Wisconsin-Madison, University of Wisconsin-Milwaukee, University of Texas-Austin, University of Colorado-Boulder, University of Kansas, Iowa University, Lehmann College-CUNY, Annenberg School of Communication-Philadelphia, Ann Arbor University, Vanderbilt University-Nashville, Society of Fellows-Columbia University, Society of Fellows-NYU, Pierpont Morgan Library, Pen Club-NY, University of Houston-Texas, Rutgers University, Maison Française-Columbia U., Maison Française-NYU, Casa Italiana-Columbia U., The New York Institute for the Humanities, Johns Hopkins University, University of Atlanta, Porto Rico University, Brown University, Jewish Museum-NY, Smithsonian Institution-Washington, Library of Congress-Whashington, Poetry Center Y-NewYork, Farleigh Dickinson University, New School of Social Sciences NY, Art Institute of Chicago, Folger Shakesperare Library in Washington, Bryn Mawr College (Philadelphia), Public Library New York, Rochester University. ONU, Beineke Library at Yale.
VENEZUELA - Universidad de Caracas, Universidad de Merida, Universidad de Maracaibo, Universidad de Barquisimeto.