Langue et identité

On peut bien voire comme la langue italienne par exemple, subit cette influence car elle est une langue minoritaire dans le contexte européen et par conséquence elle subit passivement - et surtout dans le domaine de la finance la langue anglaise.

D’autre part, la langue française est submergée par cette anglicisation, les espaces se distendent et ses disloquent sous les effets de la mondialisation. On pourrait penser que la mondialisation permet l'ouverture aux autres, l'enrichissement et le développement des cultures nationales mais ce n'est pas forcément le cas : le mondialisme moderne a, en effet, tendance à nier les différences entre les cultures au nom de l'universalisation. 

L’influence de la langue anglaise est évidente. Qu’est ce que signifie alors « identité européenne » sauf la préservation de l’identité des autres, leur langue et leur culture ? Les programmes de convergence et d'harmonisation économique pour les régions ou encore récemment, l'implantation du statut de « citoyen européen », tout en modifiant considérablement la configuration économique et politique des États concernés, semblent accélérer le mouvement vers une fusion plus importante au plan politique, au dépit des langues, des cultures et des souverainetés.

Cette situation sans précédent et sans corollaire sur la scène internationale engendre des débats et des questionnements importants quant à la légitimité des décisions et des actions entreprises ou encore quant à la présence et à la qualité de l'exercice démocratique au sein de l'Union. Le débat entourant l'apparition d'une identité européenne s'inscrit dans la foulée de ces réflexions, puisqu'il s'agit de définir ce que signifie être européen et d'indiquer qui peut s'en réclamer. 

Dans ce contexte, s'avère préoccupante la question jamais résolue des conditions d'émergence, des fondements et du rôle de l'identité nationale dans les sociétés occidentales modernes ainsi queles origines du phénomène de crise qui lui est actuellement associée, notamment dans les « vieux » États-nations. D’autre part, le problème lié à l’aspect linguistique et culturel doive aussi être pris en considération à la lumière de ces événements. Pour plusieurs, l'Europe offrirait donc un cadre inédit pour la construction d'une identité qui pourrait se détacher des termes qui définissent habituellement les identités nationales. 

Cependant, le processus d'intégration européen est perçu selon divers angles et des lectures différentes de ce phénomène et de son influence sur les identités locales, régionales et nationales amènent divers auteurs à  formuler et à présenter des conceptions hétérogènes de ce en quoi pourrait consister la nouvelle identité européenne. Pour certains, l'intégration politique doit s'accompagner de la naissance d'un sentiment d'appartenance - construit ou spontané - dont la teneure se rapprocherait de celui suscité par la nation.

Pour d'autres, la nouvelle Europe permettrait un remodelage de l'identité à partir de fondements inédits, évitant ainsi les limites d'une exclusion estimée intrinsèque aux identités nationales ou ethniques. Il ressort de ces propositions divergentes sur la question que la discussion actuelle sur l'identité européenne, s'intéressant tout autant à la question de la formation d'une identité politique ou culturelle qu'à la résolution des crises identitaires contemporaines.

En second lieu, il y a des critiques par rapport aux crises liées aux problèmes de la souveraineté que ce débat à l’intérieur de l’Europe soutien. Cette critique est soutenue par l'idée qu'il y aurait en Europe une crise étroitement associée au manque de légitimité des institutions européennes. La principale cause de cette crise serait un déficit démocratique important et l’un de ses principaux symptômes serait le manque d'intérêt des populations face aux affaires européennes.
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Jenny Bondanese